« Pour la première fois toutes ses nouvelles réunies. Quarante fictions enrichies d’interviews. Un talent visionnaire. Dix inédits.
Né en 1959 à Lyon, Ayerdhal a prématurément disparu au sommet de son art le 27 octobre 2015. Précurseur, il apparaît comme une comète dans la science-fiction française des années quatre-vingt, avec de somptueux space-operas qui marient génie du récit d’aventure et personnages inoubliables, intelligence bondissante et esprit libertaire.
Ses lecteurs ne cesseront plus de le suivre. Au total, une œuvre fulgurante, vingt-cinq ans de fictions habitées de grandes questions : politique, écologie, racisme, féminisme, genre… Distingué par les prix Tour Eiffel de SF, Polar Michel Lebrun, Rosny aîné, Ozone, Bob Morane et, à titre posthume, du roman Gay, Ayerdhal a été lauréat à deux reprises du prix de l’Imaginaire et a reçu le prix Cyrano pour l’ensemble de son œuvre ».
J’aime lire et comme beaucoup j’ai un genre de prédilection (le polar au cas où cela aurait échappé à quelqu’un) mais ça ne m’empêche nullement d’ouvrir ma bibliothèque à d’autres styles littéraire. Hors il y en a un qui m’est toujours resté assez obscur…c’est la science-fiction.
Il se trouve qu’Ayerdhal a réussi à me réconcilier avec la SF mais avant tout il m’a permis de découvrir ces mondes étranges et merveilleux (bien qu’inquiétants) ou son imagination débridée nous emmène galoper.
Ce n’est pas ma première rencontre avec les écrits d’Ayerdhal, puisque j’avais chroniqué « Bastards » il y a environ 2 ans (http://www.polardeuse.com/article-bastards-123534060.html).
Cette fois encore je me suis laissée séduire par cet énorme pavé, constitué de 40 nouvelles, qui arrivent dans l’ordre de leur parution originelle, dont son tout premier texte, écrit à quatre mains avec son frère pour un concours.
Il y a quelque chose chez cet auteur qui me touche vraiment, peut-être son engagement qui transpire dans chacun de ses textes et une belle sensibilité qu’il met au service d’une inspiration débordante.
La nouvelle est un format que j’apprécie particulièrement et l’auteur nous balade dans des mondes fantastiques ou d’autres plus proches de nous, mais l’unicité de ce recueil est la grande qualité d’écriture d’Ayerdhal, cette fluidité et cette force qui n’appartenait qu’à lui.
Les thèmes sont forts (écologie, racisme, féminisme, politique…) et traités avec conviction et intelligence.
La préface est de Pierre Bordage et dans le recueil vous trouverez également des entretiens avec Ayerdhal, qui vont vous permettre de mieux cerner le bonhomme et toute la poésie, la tendresse et les coups de gueule qui l’habitait.
Je ne sais pas si cet ouvrage a été créé comme un hommage à l’auteur disparu l’année dernière, mais c’est en tout cas une merveilleuse façon d’aborder son œuvre foisonnante et d’une formidable créativité.
Un superbe recueil de nouvelles à lire par petites touches et en tout cas à savourer sans modération.
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