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  • Photo du rédacteurMireille Eyermann

Bastards d’Ayerdhal aux Editions Au Diable Vauvert



A court d’inspiration, l’écrivain new-yorkais Alexander Byrd se lance à la recherche de cat-Oldie, une vieille dame qui s’est débarrassée de trois agresseurs avec un outil de jardin et l’aide d’un chat.

Sa quête se transforme en véritable investigation qui ravive une guerre entre services spéciaux impliquant la mystérieuse ancêtre. Elle l’amène aussi à croiser le chemin de femmes aussi félines que fatales et à requérir l’assistance de Colum McCann, Norman Spinrad, Jerome Charyn…

Partant d’un sujet pour le moins original pour un homme d’écrit, le syndrome de la page blanche, Ayerdhal nous mitonne un roman inventif, percutant et rythmé. Pas de temps mort dans cette histoire. Des personnages tous plus attachants les uns que les autres, et quand ils ne sont pas attachants ils sont pour le moins fascinants. La vieille dame, Cat-Oldie (quel nom !), est à elle seule une trouvaille formidable. Les écrivains, bien réels, qui entrent dans l’histoire et se mêlent aux personnages fictifs n’ont pas été choisis au hasard, il s’agit de romanciers new-yorkais connus pour l’originalité et l’inventivité de leurs écrits, et il faut bien dire qu’Ayerdhal n’est pas en reste en terme d’originalité.

Cela commence avec un fait divers banal et se termine en apothéose dans un délire (maîtrisé) de thriller et de pur roman fantastico-science-fictionnesque.

C’est brillamment mené, il y a des scènes d’actions d’anthologie, j’ai adoré tout ce gynécée de femmes félines, belles, intelligentes, sexys, d’étranges hybrides mi- femmes, mi- chattes.

Ayerdhal possède un véritable talent de conteur, et son écriture est diablement visuelle, j’ai eu plus d’une fois l’impression de me retrouver dans un Marvel Comics (ce qui est pour moi, je le précise, un compliment).

Aucune utilité de tenter de vous donner quelques précisions sur l’histoire elle-même car celle-ci est assez complexe et je ne ferai que spolier le plaisir de la découverte, ce qui en général est vraiment dommage mais qui dans ce cas particulier serai vraiment navrant. Il faut entrer de plein pied dans ce délire et se laisser conduire dans le monde de l’auteur sans trop se poser de questions. Juste le pur plaisir d’un page-turner saisissant. Et ça fonctionne.

Ne vous méprenez pas, il y a tout de même des messages distillés au fil des pages, mais le vrai bonheur c’est de se laisser porter par le récit. C’est résolument moderne mais en même temps ancré dans le passé et il y a un nombre impressionnant de références à la mythologie.

Les descriptions du New York post 11 septembre sont très belles, et on retrouve là tout le piment de ce roman atypique, l’ingéniosité pour associer le vrai et la fiction, de telle sorte qu’il est difficile de faire le tri. Enfin, j’exagère un peu, il est simple de faire le tri mais je n’en n’ai tout simplement pas eu envie. J’ai pris cette lecture tout d’un bloc et je vous conseille d’en faire autant. C’est une véritable expérience de lecture et la plume d’Ayerdhal est particulièrement savoureuse, rebondissante et d’une rare fluidité.

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